Cela ne vous choque pas?
Le 21 mars est la journée internationale pour l’élimination des discriminations raciales.
Selon le gouvernement français, en 2015, en France, la haine a fait de nombreuses victimes. En moyenne, cinq actes et menaces antisémites, anti-musulmans et racistes ont été commis par jour. Les actes racistes ont progressé de 17,5 % ; les actes anti-musulmans ont été multipliés par trois ; les actes antisémites sont restés à un niveau particulièrement élevé et ont été marqués par les attentats de janvier 2015.
Attention! Des propos et des images sur les vidéos peuvent choquer !
Avec six spots-choc mettant en scène des agressions racistes ou antisémites aussi choquantes que réalistes, le gouvernement a lancé dimanche 20 mars une campagne #TousUnisContrelaHaine pour dénoncer les préjugés et provoquer une prise de conscience.
Inspirés de faits réels, les six petits films sont tous bâtis sur le même principe: une agression filmée dans des conditions amateur, avec en surimpression sonore une conversation, qu’on devine autour d’une table, reprenant des clichés racistes couramment véhiculés sur la communauté concernée.
French Jews feel “unsafe” as many Muslim police officers in France refuse 2 guard Jewish institutions pic.twitter.com/9GHuH6HS0F – @ILNewsFlash
— ARnews 1936 (@ARnews1936) 21 mars 2016
Les six films reposent sur la même structure :
• À l’image, le téléspectateur voit des scènes d’agression, inspirées de faits réels.
• En parallèle, il entend des convives qui, au cours d’un repas, tiennent des propos à caractère raciste, antisémite ou anti-musulman.

À la fin du spot, l’un des convives intervient pour faire cesser ces propos et inciter ses amis et le spectateur à une prise de conscience. En écran de fin, chaque spot renvoie vers #TousUnisContrelaHaine, encourageant chaque citoyen à se mobiliser.
Avec ces films, le Gouvernement veut faire prendre conscience de l’impact des mots que l’on peut entendre sans toujours réagir et des conséquences qui peuvent être extrêmement graves.
Lutter contre ces actes de violence, c’est d’abord refuser de laisser dire des propos antisémites, anti-musulmans et racistes. Si le racisme commence par des mots, la lutte contre le racisme commence aussi par eux.
Les actes antimusulmans ont triplé en un an
La critique et l’ironie du Front National
Selon RTL des élus Front national, à l’instar Antoine Mellies, conseiller régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, se sont quant à eux offusqués de ne voir aucune référence au “racisme antiblanc” ou contre “la haine de la France” dans cette campagne.
“Le racisme antiblanc a ‘curieusement’ été oublié par le gouvernement. Ça vous étonne ?”, se demande par exemple Robert Ménard, le maire de Béziers apparenté au parti de Marine Le Pen, qui ajoute dans un autre tweet : “Oui, il faut lutter contre le racisme. Mais qui peut croire que dans nos rues l’insécurité vient de bandes racistes ?” Un avis que semble partager Louis Aliot, eurodéputé FN, qui a retweeté plusieurs messages d’autres internautes tels que : “Je regrette que le racisme anti blancs ne soit pas dénoncé”.
A Lire: