Les deux protagonistes de la crise en Libye, le chef du gouvernement d’union (GNA) Faïez Sarraj et le maréchal Khalifa Haftar, se sont rencontrés mardi 2 mai à Abou Dhabi, a rapporté l’agence loyale aux autorités de l’Est libyen. Le maréchal Haftar dirige les forces armées des autorités de l’est du pays, rivales du GNA, gouvernement adoubé par l’ONU et installé à Tripoli (ouest). Toutefois, malgré les violents combats qui opposent différentes factions armées en Libye, la production du pétrole, principale ressource du pays, a fait un bond significatif.
Fayez al-Sarraj, the head of Libya’s UN-backed government, has met renegade general Khalifa Haftar in the United Arab Emirates (UAE), in a rare meeting between the key figures from two rival Libyan camps.The two men held face-to-face talks in Abu Dhabi on Tuesday “thanks to international and Arab mediation”, the LANA news agency said.
Meanwhile, Libya’s oil production has risen above 760,000 barrels per day (bpd), its highest since December 2014, the National Oil Corporation (NOC) said on Monday.
Depuis son entrée en fonctions à Tripoli en mars 2016, le GNA n’est toujours pas parvenu à asseoir son autorité sur l’ensemble du pays. Selon le Monde.fr six ans après la révolte ayant mis fin au régime de Mouammar Kadhafi, la Libye reste engluée dans une interminable crise de transition, victime d’une insécurité persistante, d’une économie en lambeaux et de rivalités politiques incessantes.
Néanmoins, la production pétrolière a l’air d’avoir retrouvé ses couleurs. Le champ de Sharara, après son blocage par des gardes des installations qui réclamaient une meilleure paie, a rouvert la semaine dernière. Il produit à nouveau selon la National Oil Corporation (NOC) 200 000 barils par jour. Et le champ d’al-Fee, qui alimente les terminaux de l’ouest avec 80 000 barils quotidiens, a rouvert récemment après deux ans d’interruption. Dans l’est de la Libye, beaucoup plus exposé aux combats, ceux opposant les factions du maréchal Haftar et des milices jihadistes, la production a repris aussi timidement, remontant à 6 000 barils jour.
En outre, des forces sécuritaires de la ville de Misrata encerclent, depuis samedi 29 avril, le port de la ville et fouillent tous les poids lourds qui s’y dirigent. Une initiative surprenante et inattendue qui vise à freiner le trafic de ferraille volée en Libye et acheminée ensuite vers des ports turcs. Ces forces sécuritaires de Misrata disent suivre l’initiative du « Comité pour l’arrêt du trafic du gaz et du pétrole » auquel des brigades de toutes les régions de la Libye se sont jointes.

Ces derniers mois, on a aussi vu dans le pays le retour des grandes compagnies étrangères et notamment l’italienne ENI, les françaises Total et Schlumberger. Le mois dernier, la Russie, via le géant pétrolier Rosneft, s’est également rapprochée des Libyens et a promis des investissements. De quoi redonner de l’optimisme à la compagnie libyenne du pétrole qui espère désormais sérieusement se rapprocher du niveau de production d’avant la guerre de 2011.
Sources: Le Monde.fr, RFI Afrique, Reuters & Al-Jazeera.
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Fascinating, you really do not need to know the language to understand the content.
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Thank you Jake Hope you have a nice day. Ronis
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