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“Bibi” offers with open arms “The Promised Land” to all Jews who want to immigrate Israel


Israel’s prime minister said this weekend, in France, that he will try to increase immigration of French Jews and others in Europe suffering from a “rising tide of anti-Semitism.”

With a total population of about 500,000, France’s Jewish community is the largest in Europe, and Jewish agency officials say they expect immigration figures to reach 10,000 this year.

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Israël a accueilli deux fois plus de juifs de France en 2014//France now leading source of immigration to Israel


Source: leparisien.fr

L’émigration de Juifs de France vers Israël a plus que doublé sur les dix premiers mois de 2014 par rapport à la même période de 2013, a indiqué jeudi l’Agence juive en France, qui fait état de 6237 départs au 31 octobre, contre 2555 un an plus tôt.

Au total, entre 6500 et 7000 «Sarfati» (Français en hébreu) devraient avoir fait leur aliyah («montée» vers Israël) sur toute l’année 2014, contre 3300 en 2013.

La France est en tête des pays d’émigration vers Israël cette année, une première qui jette une lumière crue sur ses causes, selon la communauté juive: une économie française en berne et la résurgence des actes antisémites comme la récente agression à Créteil (Val-de-Marne). Mais tout ne sera pas rose sur place car l’économie israélienne souffre elle aussi notamment après la guerre de l’été à Gaza et la campagne d’attentats à Jérusalem.

Un flux de départs historique

Entre 500 000 et 600 000 Juifs vivent en France, ce qui en fait la première communauté juive d’Europe, et la troisième mondiale derrière Israël et les Etats-Unis. «Dans le monde occidental ou libre, voir 1% d’une communauté juive qui fait son aliyah en un an, ça n’a jamais eu lieu», avait estimé en septembre le précédent directeur de l’Agence juive en France, Ariel Kandel, en soulignant que les Juifs sont «dix fois plus nombreux» aux Etats-Unis que dans l’Hexagone.

L’émigration juive de France en 2014 devrait représenter un quart de l’aliyah totale sur l’année, estimée à quelque 25.000 personnes, selon son successeur à la tête de l’Agence juive, un organisme paragouvernemental israélien, à Paris. Le directeur de l’Agence juive en France précise que ses chiffres sont «inférieurs à la réalité» car ils ne prennent pas en compte les migrants, certes très minoritaires, qui font leur changement de statut directement en Israël, sans passer par ses services à Paris.

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France now leading source of immigration to Israel

Source: haaretz.com

France for the first time since the founding of Israel is the leading source of immigration to the Jewish State, the Jewish Agency for Israel announced Friday.

Some 4,566 French immigrants arrived in Israel from January through August 31, surpassing Russia, with 2,632 immigrants, and Ukraine, with 3,252 immigrants. The figure represents a 25-year high for immigration to Israel from France.

“France is today the leading country for Jewish emigration to Israel. It has never been before,” said Ariel Kandel, the Jewish Agency’s emissary in Paris.

The Jewish Agency is the quasi-governmental agency responsible for organizing Jewish immigration to Israel.

”We will get close to 6,000 departures from France in 2014,” said Kandel. He attributed the rise to a “climate of anti-Semitism that is losing its taboo” as well as economic difficulties in France, which is suffering from zero growth and record high unemployment.”

The United States, whose Jewish population is more than 10 times that of France, has sent 2,218 new immigrants to Israel so far this year.

The figures were published on September 1 by Israel’s Ministry of Immigrant Absorption. The number of French immigrants in 2014 is the highest on record since 1989 and already has surpassed last year’s record-breaking number of 3,263 French newcomers. In 2004, another banner year for French aliyah, there were 2,948 French immigrants to Israel.

Between 1989 and 2013, an average of 1,943 French immigrants arrived in Israel per year.

Immigration from Ukraine – where government troops are fighting pro-Russian separatists in a conflict that has produced thousands of casualties and tens of thousands of displaced persons – also increased dramatically this year.

The 3,252 immigrants who came to Israel from Ukraine since January constituted a 61-percent increase over the 1,270 Ukrainian immigrants who arrived in Israel during the corresponding months last year.

ISRAEL. Ces Français qui s’engagent dans Tsahal


De plus en plus de jeunes juifs quittent la France et s’enrôlent dans l’armée israélienne. Enquête sur un phénomène qui fait polémique.
C’est sa dernière soirée à Tel-Aviv. Il a programmé son réveil à 5 heures du matin, préparé son sac à dos, passé un ou deux coups de fil, et maintenant il est assis face à la Méditerranée, une bière à la main, sur une chaise en plastique rouge du Café La Mer. Benjamin (1) a 20 ans. Il a grandi dans le Val-de-Marne au sein d’une famille juive d’origine marocaine, et passé son bac au lycée confessionnel Ozar Hatorah, dans le 13e arrondissement. Il était à Paris, cet été, au moment de l’opération Bordure protectrice à Gaza.

Le cocktail Molotov jeté contre une synagogue, les cris de “mort aux juifs”, j’avais l’impression que la guerre arrivait en France. Je me suis demandé si ma place était encore là, dans un pays où je ne peux plus descendre dans le métro avec une kippa…”

Il est parti “tout seul”, a pris des cours d’hébreu, visité le pays, puis s’est inscrit à Mahal, un programme de volontariat destiné aux étrangers qui souhaitent s’enrôler sans devenir israéliens. Demain, à l’aube, il part dans le Golan rejoindre Kfir, la plus grande brigade d’infanterie de Tsahal, spécialisée dans la lutte antiterroriste. Benjamin, baskets, blouson de cuir et smartphone, recevra alors son uniforme kaki, son fusil M16, sa carte de soldat et des plaques à son nom… Il sait qu’il peut “mourir” ou revenir “avec un bras en moins”.

Dans la matinée, à la gare de Haganah, au centre de Tel-Aviv, un militaire de 20 ans a été tué d’un coup de couteau par un Palestinien des environs de Naplouse. Le pays s’embrase de nouveau. Et, en France, la polémique sur les soldats français de Tsahal enfle. A l’Assemblée nationale, deux députés viennent d’interpeller le gouvernement. Jean-Jacques Candelier (Gauche démocrate et républicaine) a demandé si “des poursuites judiciaires seront engagées à l’encontre des Français servant dans une armée de colonisation étrangère” et Pouria Amirshahi (PS) a réclamé des éclairages sur “la démarche de ces jeunes” qui “aliment[e] les tensions entre les peuples et import[e] […] un conflit qui met en danger l’unité nationale”.

“Soldats sans famille”

Cet été, la vidéo d’un soldat français déclarant à la frontière de Gaza : “Si Dieu veut, on rentrera tous à la maison” avait été postée sur YouTube. Elle continue de déchaîner le web. Extrait d’un commentaire :”Rentrez en France, bande de sales chiens de sionistes. Votre tête sur le trottoir et marche arrière et avant pour être sûr que le taf soit bien réalisé.”

En Israël, on les appelle hayalim bodedim ou lone soldiers, les “soldats sans famille”. Ils sont à peine sortis de l’adolescence, n’ont longtemps connu de la guerre que les images retransmises à la télévision, mais ils ont laissé parents, frères, soeurs, amis, à des milliers de kilomètres, pour débarquer ici.

La plupart font leur alya (en hébreu : “ascension” en Terre sainte), prennent la nationalité israélienne et s’engagent dans Tsahal .D’autres choisissent, comme Benjamin, de ne pas devenir israéliens et de rejoindre l’armée dans le cadre du programme de volontariat Mahal, l’acronyme de Mitnadvei Chutz LaAretz, qui désignait déjà les étrangers venus combattre lors de la création d’Israël en 1948. Marches sous le cagnard avec des kilos de matériel sur le dos, nuits sans sommeil, krav maga (technique d’autodéfense)…

J’ai été incorporé en 2006 quelques jours avant le début de la guerre du Liban, raconte Elie, 27 ans, parti de son 19e arrondissement natal après le bac. L’entraînement était très éprouvant et on se demandait chaque soir si on allait être envoyés combattre le Hezbollah. J’ai failli craquer, je me demandais ce que je faisais là alors que j’aurais pu rester tranquille derrière un bureau. Mais j’avais envie de défendre Israël, de faire l’armée comme on l’imagine, pas comme cuistot à préparer les gamelles.”

Ils seraient aujourd’hui 3 000 hayalim bodedim venus de tous les pays du monde, parmi lesquels 500 Français dont une cinquantaine de volontaires Mahal. Et le phénomène s’amplifierait depuis une dizaine d’années. C’est ce qu’on entend, ici ou là, mais il est difficile de vérifier les chiffres. Côté israélien comme côté français, les bouches se ferment quand on aborde le sujet. Un porte-parole de Tsahal : “Pour des raisons de sécurité, nous ne pouvons accepter de participer à cet article.” Son homologue au Quai-d’Orsay : “Nous n’avons pas d’éléments, ni de statistiques à communiquer.”

Séances d’informations en France

Lors de chaque conflit, pourtant, il y a des morts et des blessés parmi les lone soldiers français. En 2006, Yohan Zerbib, tireur d’élite, venu de Montrouge, a été tué par un éclat d’obus au Sud-Liban à l’âge de 22 ans. Cet été à Gaza, Jordan Bensemhoun, originaire de Vénissieux, sergent-chef au sein de la brigade Golani, n’a pas survécu aux combats du quartier de Chajaya.

Trois autres Français ont été blessés. L’un d’eux, Gabriel Benhaïm, n’était pas citoyen israélien. Surpris début août dans une chambre de l’hôpital de Beer Sheva par une caméra d’i>Télé, il racontait s’être engagé après la précédente opération à Gaza, Pilier de défense, en 2012 : “J’étais chez moi en France et j’ai vu ça à la télé. Je ne trouvais pas ça juste qu’ils se battent ici pour leur pays. Je me suis renseigné. J’ai vu qu’il y avait un volontariat qui s’appelait Mahal. Je n’ai pas réfléchi. Je me suis inscrit.”

Israël encourage le mouvement. Fin août, une grande soirée organisée au Théâtre de Jérusalem rendait hommage aux combattants français du front gazaoui en présence du président de l’Etat hébreu. Son armée organise aussi, régulièrement, des séances d’information sur le territoire français.

Pic des appels

Le 26 mai dernier, en fin d’après-midi, un officier de Tsahal a ainsi donné une conférence sur la politique de recrutement à la grande synagogue de la Victoire, dans le 9e arrondissement de Paris. Avec possibilité d'”organiser des rendez-vous” pour les “questions personnelles”, comme précisé sur le site de l’ambassade d’Israël. Et des programmes de découverte (Sar-El, Marva) envoient, chaque année, plusieurs centaines d’adolescents travailler bénévolement dans des bases militaires, nettoyer le matériel, installer les camps…

Mais c’est surtout à chaque conflit que les candidats affluent. Au bureau parisien de l’Agence juive, l’organisme chargé de l’immigration, on a noté un pic des appels, à la mi-juin, après l’enlèvement et le meurtre de trois adolescents juifs près des colonies de Goush Etzion, en Cisjordanie. En juillet et août, lors de l’opération à Gaza, la moyenne est montée à dix coups de fil par jour.

“Nous leur avons répondu de nous recontacter à l’automne s’ils étaient toujours partants, raconte un conseiller. En général, au premier entretien, lorsqu’on leur explique la réalité du terrain, qu’ils sont en première ligne, qu’ils risquent leur vie, qu’ils restent réservistes et peuvent être rappelés en cas de conflit jusqu’à 51 ans, beaucoup renoncent. Et puis les conditions d’enrôlement sont strictes, pas de maladie transmissible par le sang, pas de problèmes psychologiques, pas de démêlés avec la justice, pas de discours contradictoires…”

Une centaine de jeunes ont quand même été sélectionnés cet été. Ils ont été envoyés à Ashkelon et à Ashdod pour fabriquer des colis destinés aux soldats. La seconde Intifada, au début des années 2000, a servi de déclencheur pour Joachim, 26 ans. Un père médecin, une mère dentiste, une vie toute tracée dans la santé. Il a abandonné sa première année de médecine du jour au lendemain.

“Les attentats-suicides se multipliaient, avec tous ces corps déchiquetés, ensanglantés, amputés. Les juifs risquaient chaque jour leur vie là-bas. Moi, je menais une vie tranquille à Paris à boire des coups avec mes copains. Je culpabilisais de plus en plus.” Il s’est engagé dans l’un des bataillons les plus durs de Tsahal, les forces spéciales, pour deux ans et trois mois, alors qu’en tant qu’olim (“immigrant”), il aurait pu faire un service plus court.

“Rite initiatique”

Il se souvient de nuits entières de guet sous la pluie glaçante, de contrôles à un checkpoint en Cisjordanie, avec ces Palestiniens “qui voulaient juste aller travailler tranquillement”, et des semaines de stationnement à la frontière de Gaza, où il a pensé vivre ses derniers instants. Plusieurs fois, l’ordre d'”entrer” avait été donné, avant d’être annulé au dernier moment.

Simon (1), 31 ans, fait partie lui aussi, dit-il, de la “génération seconde Intifada”. Il avait 18 ans quand elle a démarré. “C’est comme si j’avais été dans une équipe de foot et que soudain on ne voulait plus jouer avec moi, raconte-t-il. J’étais pris à partie, je me sentais en porte-à-faux. A peine si j’osais encore dire que j’étais juif.” Il a tout laissé tomber en quatrième année de droit à Assas pour une unité combattante à la frontière de Gaza. Chaque jour, sa base adossée à un kibboutz d’Eshkol recevait des tirs de roquettes. Les soldats dormaient sous des tentes, pas des bâtiments en dur. En cas d’impact, il y aurait ainsi moins de dégâts.

“L’institution militaire et les appelés sont lassés par le conflit qui se prolonge, d’autant que la situation ne semble pas avoir d’issue et que défendre son pays quand il est attaqué est plus motivant que tenir un checkpoint ou fouiller une maison dans un territoire occupé, indique Pierre Razoux, directeur de recherche à l’Irsem et auteur de “Tsahal, nouvelle histoire de l’armée israélienne” (Perrin). Mais l’armée reste le seul élément de cohésion nationale, et le service militaire, le rite initiatique pour devenir pleinement citoyen israélien.”

Beaucoup de lone soldiers sont ainsi parmi les premiers à rejoindre les unités combattantes et à prolonger leur service. Comme Nissim, 31 ans, capitaine d’infanterie dans un bataillon d’élite, qui s’est engagé pendant cinq ans et demi.

Source : nouvelobs.com. IMG_3191-0.PNG