La victoire de Donald Trump aux élections américaines il y a quelques semaines permise par le vote de citoyens désespérés et compte tenu des derniers développements comme le résultat de la primaire de la droite en France qui a donné gagnant M. François Fillon et le référendum du 4 décembre en Italie sont des événements d’une envergure capitale aussi bien au niveau d’affaires qu’au niveau politique.
- Est-ce que ces événements pourraient faire éclater l’Union européenne d’ici un ou deux ans?
Selon RT.com, le triomphe de François Fillon à la primaire de la droite et du centre , ayant comme modèle Margaret Thatcher, laisse quelque peu désorientés les centristes qui espéraient une victoire d’Alain Juppé. Quant à Emmanuel Macron, qui mise sur une ligne libérale anti-conservatrice à même de plaire à cette famille politique, entend bien en profiter. Pour l’anecdote, M. Macron il est plus connu pour sa préférence pour les femmes plus âgées que lui que pour sa ligne politique selon les “mauvaises langues”. La politique de M. Macron est loin d’être caractérisée comme radicale et il est très probable que celle-là ne va pas trop ménacer les positions ultra-concervatrices de M. Fillon.
En revanche, pour la Libé avec la victoire de Fillon, Macron ne peut plus compter sur le renfort des libéraux de droite qui, jusque-là, ne cachaient pas leur sympathie à son égard. En ce qui concerne M.Fillon qui prétend supprimer 500.000 postes de fonctionnaires en cinq ans en faisant repasser la fonction publique aux 39 heures, qui veut appliquer aussi une hausse de deux points de la TVA ou des réductions d’impôts sur les hauts revenus, la tâche paraît très compliquée pour attirer des électeurs “anti-système” qui représentent une grande partie de l’électorat français.
Néanmoins, il ne faut pas avoir allusion à des événements peu probables comme de voir M. Macron au deuxième tour de la présidentielle en 2017. Selon des sondages (Harris Interactive et Odoxa), M. Fillon devance nettement Marine Le Pen mais également M. Macron se trouve très loin derrière Mme Le Pen (il faut prendre en compte que François Hollande était crédité de 9-8% respectivement dans les deux sondages).
La surprise au deuxième tour pourrait venir de la part de la candidate du Front National, Marine Le Pen, candidate de la banalisation du racisme et la peur de l’étranger voleur d’emploi. Marine, qui beaucoup croient comme candidate anti-système, a commencé tôt ce matin d’attaquer le programme de M. Fillon:
Marine Le Pen: “C’est le pire programme de casse sociale qui n’ait jamais existé, le pire programme européiste qui n’ait jamais existé. Jamais aucun candidat n’est allé aussi loin dans la soumission aux exigences ultra-libérales de l’Union européenne.”
Madame Le Pen, qui veut nationaliser temporairement les banques, la sortie de l’Union Européenne en ainsi relancer une économie soi-disante plus locale, même si elle paraît comme minoritaire actuellement comme dans les cas de M.Trump et du Brexit, elle pourrait, en effet, créer la grosse surprise et elle pourrait rassembler l’électorat “anti-système” qui de plus en plus il paraît comme une force importante vu l’inquiétude et les soucis du peuple français pour les années à venir.
De l’autre côté, en Italie, si les électeurs italiens rejettent dimanche prochain la réforme constitutionnelle de Matteo Renzi, les marchés, valeurs bancaires en tête, pourraient paniquer, au-delà de la péninsule selon le Figaro. Les sondages prédisent une victoire du « non » au référendum. Si le non l’emportait, s’ouvrirait alors une période d’instabilité politique qui pourrait bien profiter au mouvement anti-européen (populiste bien sûr) 5 étoiles de Bepe Grillo – actuellement à égalité avec le parti en place dans les sondages – avec, au bout, un Italexit qui ferait exploser l’UE. L’Italie est un poids lourd de l’Europe, elle en est la troisième plus importante économie.
Si Renzi perd, il a dit qu’il donnerait sa démission, ce qui pourrait mener au chaos politique. Les investisseurs pourront alors conclure que la partie est jouée. Le 5 décembre, l’Europe pourrait se réveiller avec une menace immédiate de désintégration » selon des analystes de FT.com.
En effet, on peut constater une polarisation des positions “anti-système” au Royaume-Uni et aux États-Unis, et plus concrètement une polarisation de tous ceux qui soutiennent l’idée que le renforcement des entreprises nationales résoudra de nombreux problèmes auxquels les pays européens sont confrontés pendant la période précédente.
En cherchant des exemples dans l’histoire européenne, on ne trouve aucune indication que des pays hors du “marché commun” ont pu avoir une croissance économique plus rapide ou encore une réprise plus rapide. Mais les tentatives de chantage ou les coactions intérieures dans l’Union faites par Wolfgang Schäuble, Ministre des Finances en Allemagne et les bureaucrates à Bruxelles conduisent à une multiplication des conflits d’intérêts avec chacune de pays européens au fur et à mesure que le crise stagne.
Joschka Fischer, l’ancien (Ecologiste) ministre des affaires étrangères allemand (entre 1998 et 2005, dans les gouvernements du socialiste Gerhard Schröder), n’y va pas de main morte en accusant Angela Merkel de mener, par inconscience, l’Europe à sa ruine, comme l’ont fait le Kaiser Guillaume II et Adolf Hitler. Déjà en 2012, il avertit sur un article paru sur la Libé:
Nous constatons une fois de plus à nos dépens que ce genre d’austérité, appliqué en dépit d’une crise financière majeure, ne conduit qu’à la dépression.En conséquence, le chaos menace en Grèce, tout comme la possibilité de faillites bancaires en Espagne, en Italie et en France – soit une avalanche financière qui ensevelirait l’Europe.
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